Lundi 26ème semaine du T.O.
Lundi, 28 Septembre 2020
Exhortation Apostolique Post-Synodale : Une Espérance nouvelle pour le Liban de Saint JEAN-PAUL II
Il convient de développer « une paix patiemment édifiée et durable », car elle seule peut être la source véritable du développement et de la justice.
« Je vous laisse la paix ; c’est ma paix que je vous donne ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne ». Parce qu’ils ont reçu du Christ, Prince de la Paix, ce don qui les transforme intérieurement, les chrétiens ont le devoir d’en être les premiers témoins et les artisans ; l’Évangile de la paix est une invitation permanente au pardon et à la réconciliation. La paix passe par la pratique assidue de la fraternité humaine, exigence fondamentale qui vient de notre commune ressemblance divine et découle donc d’une exigence liée à la Création et à la Rédemption. Là où la fraternité entre les hommes est fondamentalement méconnue, c’est la paix qui est ruinée à sa base même. Construire la paix devient un service de la charité, signe prophétique du Royaume des Cieux.
Le message de paix, que Jésus a profondément exprimé dans les Béatitudes qu’ont pu entendre « des gens de toute la Judée et de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon », doit être transmis par les disciples du Seigneur à tous leurs frères. Aussi les fidèles du Christ doivent-ils se laisser conduire par l’Esprit, qui met en lumière le péché, péché personnel et péché du monde, pour se convertir et pour recevoir la grâce qui les dispose à préparer les chemins du Seigneur. « Puisque le chemin de la paix passe en définitive par l’amour et tend à créer la civilisation de l’amour, l’Église tient son regard fixé vers Celui qui est l’amour du Père et du Fils et, malgré les menaces croissantes, elle ne cesse d’avoir confiance, elle ne cesse d’implorer et de servir la paix de l’homme sur la terre. Sa confiance se fonde sur celui qui, étant l’Esprit d’amour, est aussi l’Esprit de la paix et qui ne cesse d’être présent dans notre monde humain, à l’horizon des consciences et des cœurs, pour remplir l’univers d’amour et de paix ».
Aujourd’hui, j’exhorte donc tous les catholiques, et j’invite en même temps les autres chrétiens et les hommes de bonne volonté à poser des gestes prophétiques et à prendre les armes de la paix et de la justice. Il est urgent de développer et de promouvoir [entre toutes les composantes de la nation libanaise] une véritable éducation des consciences à la paix, à la réconciliation et à la concorde. Dans les relations œcuméniques et interreligieuses, le sens de la paix est aussi un élément fondamental du dialogue fraternel. Il ne faut jamais oublier qu’un geste de paix peut désarmer l’adversaire et invite souvent ce dernier à répondre positivement à la main tendue, car la paix, qui est un bien par excellence, tend à se communiquer. L’histoire religieuse nous présente de nombreux saints qui ont été source de réconciliation par leur attitude pacifique fondée sur la prière et l’imitation de Jésus Christ. Ainsi, au seuil du troisième millénaire du christianisme, s’ouvrira une ère nouvelle.
Lecture d'un autre jour à partir du calendrier liturgique...